Alphabet de la danse et de la sculpture. Un nouveau regard sur l’art africain
Alphabet de la danse et de la sculpture. Un nouveau regard sur l’art africain : c’est l’exposition que nous organisons à la galerie Mona Lisa, à Paris. Pédagogique, artistique et scientifique, cette exposition restitue le lien entre une culture vivante (la danse) et l’objet d’art (la statuaire). Trilingue français-anglais-allemand, elle propose un parcours tissé de photographies professionnelles et d’objets d’art africains. L’exposition est programmée du lundi 20 avril au samedi 25 avril 2020.
VERNISSAGES lundi 20 et samedi 25 avril à partir de 18h
L’exposition nous fait voyager dans le temps et dans l’espace : depuis la préhistoire jusqu’à la création chorégraphique africaine contemporaine, depuis les villages où la danse est omniprésente, jusqu’aux scènes artistiques urbaines.
L’exposition vient dans la continuité de l’ouvrage Alphabet de la danse africaine, paru en 2014, un livre inouï qui nous transporte dans l’intimité fascinante et éblouissante des arts et de la culture d’Afrique. De plus en plus pratiquée par les danseurs amateurs en Occident et ailleurs dans le monde, source d’inspiration pour les chorégraphes contemporains, sujet d’intérêt croissant de la part des artistes africains, omniprésente en Afrique, la danse africaine est aussi l’héritière de civilisations millénaires aussi vieilles que Babylone.
Comme le démontrent les travaux d’Alphonse TIEROU, la position fléchie est une posture dynamique de la danse africaine, fondamentale dans les cultures africaines. C’est le dooplé, la matrice féconde dont découlent tous les autres mouvements de base de la danse.
D’autre part, la statuaire, en plus de sa fonction spirituelle, est le support d’un message pédagogique où l’esthétique a sa part en tant que plaisir des yeux, source de raisonnement et de l’esprit critique.
L’identification des mouvements de base de la danse africaine, dans un vocabulaire du mouvement, révèle la statuaire sous un nouveau jour. En même temps, elle nourrit la créativité artistique dans ce domaine en lui donnant une base théorique qui lui faisait défaut.
Alphonse TIEROU est chercheur-chorégraphe, écrivain, pédagogue, reconnu comme la référence mondiale de l’enseignement de la danse africaine. Il est le directeur artistique et scientifique de l’association Dooplé Danse.
Constatant qu’aucune recherche systématique n’avait été effectuée sur la danse africaine, Alphonse TIEROU a observé et analysé les danses dans pratiquement tous les pays du continent africain. Ses travaux invitent à aborder différemment la danse, ainsi que les arts plastiques.
Il fut consultant de l’Unesco pour la recherche sur la danse en Afrique, l’initiateur et directeur artistique et scientifique de 1992 à 1996 du projet Pour une danse africaine contemporaine, mis en place par le gouvernement français et qui a donné naissance au premier concours panafricain de danse contemporaine africaine à Luanda (Angola ) en 1995. Il enseigne aujourd’hui la Danse africaine et bien-Être à Paris et lors d’ateliers ailleurs en France et dans le monde, tout en poursuivant ses recherches sur les arts d’Afrique.
Anaïs de Cautrey